Retranscription vidéo : « Charte communale et le label Handycity à Namur (2003)» Campagne 2020 ASPH

Journaliste

Une initiative en faveur d’une meilleure insertion sociale des personnes les plus vulnérables : la Charte communale de l’Intégration de la Personne Handicapée. Une initiative nommée par l’ASPH, Association  Socialiste de la Personne Handicapée, but de l’opération : interpeller les communes pour qu’elles adhèrent à cette charte et développent des actions concrètes en faveur des personnes handicapées. Ces communes pourront ainsi devenir candidates au label « Handycity » en 2006, pour les élections communales. Plusieurs d’entre elles se sont déjà montrées intéressées. C’est le cas de Gesves, Cerfontaine, Fosses-La-Ville, Couvin et Namur. Explications avec Anne Fourny.

Voix off

Donner une place dans la cité pour les personnes ayant un handicap, c’est l’objectif du label « Handycity ». L’Association Socialiste de la Personne Handicapée a encouragé les communes à faire un prébilan de leurs actions à ce sujet avant les élections de 2006.Handycity : c’est intégrer une politique urbaine sensible aux personnes à mobilité réduite.

Miroye Kizamie – Animatrice ASPH

La démarche et l’idée du label c’est de ne pas dire : « Voilà vous communes ben vous ne faites pas ça, vous ne faites pas ça, vous ne faites pas ça, vous ne faites pas ceci ». Les communes font des choses. Donc ce que nous souhaitons, c’est vraiment mettre en avant des choses positives qui sont faites par les communes. Et ainsi on continue quand même à les encourager, dynamiser par rapport à des projets futurs. Et en même temps, qu’ils puissent aussi penser systématiquement à l’intégration de la personne handicapée. Parce que si on vient en disant : « vous ne faites pas ça, vous ne faites pas ça » ben la personne, les communes vont pas être prenantes. Tandis que « vous avez fait ça de bien, continuez », ça, c’est encourager.

Voix off

À Namur par exemple, la commune a placé le service population au rez-de-chaussée afin d’en faciliter l’accès. Les personnes handicapées sont également intégrées à des postes de travail. Autre exemple, une nacelle a été installée à la piscine de Salzinnes afin de permettre la natation pour les moins valides. Autre exemple encore, les travaux d’aménagement urbain. La ville a reçu un document concernant donc la candidature de Namur pour le label « Handycity » qui sera octroyé en 2006 aux communes en cette matière.

Yvette Destrée – Échevine des Affaires Sociales à Namur

Je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire encore, et en tout cas on ne va pas dire aujourd’hui ce qui sera fait, mais ce que je peux m’engager, je pense au nom du Collège, c’est d’être attentif à l’avenir, chaque fois qu’il y aura un nouveau projet.

Journaliste

À la limite on dit : s’il y a des demandes, on peut les écouter.

Yvette Destrée – Échevine des Affaires Sociales à Namur

On peut les écouter, oui certainement. Et je pense que la ville s’est déjà engagée dans cette convention avec le collectif accessibilité. Je pense que les réunions qui se passent avec la cellule mobilité sont certainement un point positif et la réalisation qui vient de se terminer en est l’exemple précis.

Voix off

Dans le cadre des travaux de la place de la Gare et de la rue de Fer, une série de captations ont été prévues en amont du chantier suite aux rencontres entre le responsable de la cellule mobilité de la ville de Namur et le collectif Accessibilité. Ces aménagements demandent une attention toute particulière.

Nathalie Derème – Conseillère Mobilité ville de Namur

Ben par exemple, ici pour rue de Fer, rue Cuvelier, rue Saint-Jacques, on a effectivement intégré directement à la base les aménagements de trottoirs. Donc il y a les petites dalles tactiles pour les personnes malvoyantes, avec les trottoirs rabaissés et les choses comme ça. Et c’est vrai qu’il faut, il faut surveiller régulièrement que les dalles soient mises correctement, dans le bon sens, parce que il y a celles avec les petites boules et puis il y a celles avec les stries qui ont un sens et qui ont une signification pour la personne malvoyante et donc c’est vrai qu’on doit on doit suivre les personnes qui posent ces  dalles parce qu’elles n’ont pas toujours l’habitude. On commence seulement à faire ce genre de choses.

Voix off

Et au niveau des bus aussi, ça paraît simple. La ligne 5 est aménagée pourtant c’est vraiment très précis le travail qui est proposé.

Nathalie Derème

Oui donc là effectivement ces bus, qui ont été achetés par le TEC, ce sont des bus avec une lame qui sort au niveau de la porte de la deuxième porte, porte du milieu. Donc c’est vrai que chaque aménagement de trottoir ou d’arrêt de bus doit être pensé, dans le sens où les petites dalles pour les aveugles et malvoyants doivent permettre à la personne d’arriver à la porte avant du bus. Tandis que les aménagements pour la hauteur de trottoir, donc de 17 cm pour que la lame puisse sortir du bus et que la personne en chaise roulante puisse monter dans ce bus, doivent se faire au niveau de la porte du milieu. Donc c’est vrai que ce sont toutes des mesures que, bon à l’œil nu on ne voit pas, on ne voit pas que tout d’un coup la bordure monte un tout petit peu c’est parfois un décalage de quelques centimètres, mais ça demande du travail en amont.

[Reportage A. Fourny S. Lombet]