Irène Lacassaigne – ASPH Charleroi

Et pendant que je m’occupais des myopathes, on est venu me chercher à l’ASPH, où je suis entrée comme présidente, parce que le président précédent était décédé en 1983. Bon… Qu’est-ce qui existait en 83 ? Une assemblée générale, comme partout, puisque c’était une ASBL, et… un conseil d’administration pour commencer, puisqu’il faut tout de même commencer par le début, et une assemblée générale. Et alors, dès que je suis entrée, avec le trésorier de la mut’, nous avons travaillé comme des dingues, en créant des sections pour décentraliser, pour commencer. Parce que la fédération était à Charleroi, mais ça s’étendait vers les frontières de Namur, ça prenait le sud Hainaut… Donc les personnes handicapées étaient isolées chez elles. Si elles voulaient une information, c’étaient de grands déplacements. De sorte que les sections décentralisaient. Pour chaque section, il fallait que nous cherchions des bénévoles qui constituent un comité. On leur laissait le choix des activités à créer. C’est ainsi que ben… ils pouvaient faire simplement un goûter, ils pouvaient faire des excursions, des voyages plus importants, parfois un séjour de deux, trois jours… Et alors, il y avait toujours une représentation, quand même, de la fédération. Parce qu’on voulait savoir comment ça fonctionnait, et répondre aux questions des personnes. Et puis, c’était aussi le relais…

On ne se permettait pas de faire les dossiers sociaux et juridiques, parce que nous n’étions pas… Moi, je n’étais pas spécialiste. Mais c’était un relais, c’est-à-dire : il y avait une demande et on transmettait au service, service social, service juridique, qui s’étaient ouverts à la fédération, pour aider de façon plus intensive, les personnes handicapées. Voilà. Donc c’était extrêmement utile que les sections existent, et il y en a existé 9, au travers de toute la fédération. À ce moment-là, c’était seulement la fédération de Charleroi. Maintenant, elle est avec le Centre, hein. Et puis, on organisait une fois par an une grande fête, où on réunissait tout le monde. Ça s’appelait la rencontre… La grande rencontre annuelle. Et là, il y avait des animations, un repas, des tombolas… Et, tenez-vous bien, on a eu jusque 730 participants. Donc vous voyez le succès que ça avait. Les sections et la rencontre existent toujours à l’heure actuelle. Donc… ça fait une trentaine d’années, hein. Voilà.