[Générique – Espace Région]
Journaliste
L’intercommunale sociale du Brabant wallon, connue notamment pour son accueil extrascolaire de qualité, propose une toute nouvelle formation destinée aux animateurs de l’extrascolaire. Elle devrait les aider à aborder plus facilement les enfants différents. Une première expérience qui devrait se poursuivre. Caroline Leboute et Patrick Lémens ont assisté à ce module. Une belle occasion en tout cas pour les participants de se mettre en situation de handicap.
Voix off
Les personnes à mobilité réduite représentent 40% de la population en Belgique. Femmes enceintes, personnes âgées, accidentées ou en voiturette, bébés ou enfants, chacun a déjà fait partie au moins une fois dans sa vie de cette catégorie des personnes à mobilité réduite. À l’ISBW, on tente de sensibiliser au handicap, notamment par cette formation destinée aux animateurs d’accueil extrascolaire.
Sandrine Collet – Coordinatrice service d’accompagnement de la personne handicapée – ISBW
Notre objectif est de démystifier et sensibiliser les animateurs à l’accueil de l’enfant différent. De manière à ce que à moyen, court ou long terme, ils puissent se sentir à l’aise dans l’accueil d’un enfant handicapé, avec une particularité, une maladie ou un handicap. Qu’ils puissent aussi sensibiliser les autres enfants, par cet intermédiaire. Ce n’est pas ciblé sur un handicap spécifique, c’est simplement sur la globalité de manière à ce qu’ils se sentent à l’aise.
Voix off
Autour de la table : 9 animateurs sur les 60 à 80 que compte l’ISBW. Une première expérience de formation qui devrait s’étendre. Divisée en 3 demi-journées, elle laisse la place aux témoignages. Un vécu exprimé par Timmy et Chantal.
Timmy Lanoy
C’est vrai que je rencontre parfois des regards qui me paraissent assez désagréables. Mais maintenant je réalise que je préfère les laisser me regarder comme ils le veulent. Mais moi malgré mes problèmes j’arrive à vivre avec.
Chantal Mukeshimana
Bien souvent c’est un regard, un regard de pitié. Un regard qui a peur. Qui n’ose pas venir vers la personne. Et voilà.
Journaliste
Ça change quand même ? Justement des formations comme ça peuvent faire changer le regard ?
Chantal Mukeshimana
Je pense. Parce que comme ça ils savent voir ce que c’est.
Voix off
Et vivre en situation de handicap n’est pas évident. Pour preuve : ce parcours en voiturette ou à l’aveugle. Une manière plus concrète de ressentir le vécu de ces personnes moins valides.
Raphaël Verheyleweghen – Animateur « Les Marronniers » – Braine-Le-Château
C’est surtout un peu de se rendre compte des difficultés que ces personnes ont dans la vie de tous les jours. Et changer aussi notre regard par rapport à eux. Se dire que bon, ils sont peut-être différents, mais ils ont aussi leurs envies, leurs capacités.
Mireille Jacquemin – Animatrice à l’école communale de Marbais
On appréhende difficilement le problème. On a… on se demande toujours comment faire. Comment réagir. Est-ce qu’on fait bien ? Est-ce qu’on fait mal ? Est-ce qu’on ne fait pas pire que mieux ? Et bon j’attendais de cette formation qu’elle réponde à pas mal de questions.
Journaliste
Et alors résultat ?
Mireille Jacquemin – Animatrice à l’école communale de Marbais
Ben, les questions sont venues. Et bon, on a trouvé des réponses. Maintenant je crois que je pourrai mieux appréhender les problèmes.
Voix off
Pari gagné, donc, pour ces animateurs en accueil extrascolaire. Une expérience qui, on l’espère, se développera dans d’autres secteurs.